Le son :
Il ne faut sans doute moins porter attention aux couleurs qu'aux sons.
Ainsi c'est par l'oreille que le héros de Blue Velvet entre derrière
le miroir, derrière le reflet du monde Américain. De ce
fait, on ne peut totalement se fier aux images chez Lynch, car on apprend
à travers ses films, que justement, elles n'apprennent rien. Dés
lors tout comme Fabrice (la Chartreuse de Parme) ne comprend rien au champ
de bataille, le spectateur ne comprend rien en ne faisant appel qu'à
sa vue.
Autre référence : Voir mal et mal entendre - "Qui
y voit peu, voit toujours trop peu ; qui entend mal entend toujours quelque
chose de trop". Nietzsche, Humain, trop humain, paragraphe
544.
Ainsi, toutes ces oreilles dans blue velvet :


Sans doute faut-il donc écouter davantage le film, yeux fermés...

Il découle de cette triste analyse qu'il faudrait peut-être
bien tenter l'écoute des films de Lynch plutôt que de se
laisser subjuguer par des images éffemères. L'analyse de
texte serait donc bien plus indiquée !
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